Interview autour des problématiques SaaS
Aujourd’hui, nous vous partageons une interview de Guillaume Gentil et Marie-Charlotte Prevost, afin d’en savoir plus sur les enjeux de l’augmentation du nombre d’applications SaaS dans les entreprises.
Bonjour Guillaume et Marie-Charlotte ! Pour ceux qui ne les connaissent pas, pouvez-vous présenter vos entreprises respectives en quelques mots ?
VIGGO : Viggo est une entreprise de conseil qui a aujourd’hui 4 ans. Nous travaillons principalement sur la montée en valeur des fonctions support telles que la DSI, les achats ou la finance, en collaborant avec nos clients. Nous proposons un accompagnement personnalisé pour leur apporter des solutions pertinentes et innovantes. Aujourd’hui, nous sommes une trentaine de collaborateurs avec un bureau à Paris et un à Bruxelles, et nous souhaitons continuer à nous développer tout en conservant nos valeurs qui sont la boussole de nos interventions.
Beamy : Beamy propose une plateforme qui permet de donner une visibilité complète sur l’écosystème SaaS et maîtriser en continu le nombre d’applications utilisées de manière décentralisée par les métiers. Nous sommes une start-up française, éditrice de logiciel SaaS, créée en 2017 d’une cinquantaine d’employés, en forte accélération !
Le contexte de digitalisation des entreprises, accéléré par la crise Covid, est propice à l’explosion du nombre d’applications SaaS utilisées par les métiers au sein des organisations. Ce phénomène de digitalisation souterraine (Shadow IT) où plusieurs centaines d’applications SaaS sont utilisées par les métiers, souvent en contournant les acteurs de la gouvernance, n’est pas sans risque pour les entreprises. Des attaques de phishing aux violations de données personnelles, les applications SaaS sont particulièrement vulnérables car elles hébergent des données sensibles qui échappent au contrôle et qui peuvent mettre en danger une entreprise. C’est pourquoi nous aspirons à aider les DSI à reprendre la visibilité complète de leur parc IT et dérisquer les applications qui présentent un danger pour l’entreprise.
Dans un premier temps, nous aidons les grands groupes à gagner en visibilité sur leur parc applicatif en leur mettant à disposition un référentiel dynamique de toutes les applications existantes, shadow IT compris.
Et dans un second temps, nous présentons des scores de criticité sur plusieurs axes : sécurité, business et compliance. Cela leur permet d’identifier les applications les plus risquées et d’agir selon un plan d’actions. C’est important de connaitre l’entièreté du parc applicatif, mais ça ne suffit pas. C’est pourquoi nous mettons à disposition des informations actionnables.
C’est de là qu’est née la collaboration avec Viggo.
« Aider les DSI à reprendre la visibilité complète de leur parc IT et dérisquer les applications qui présentent un danger pour l’entreprise »
La transition vers la question suivante est toute trouvée ! Comment en êtes-vous arrivés à travailler ensemble ? Quel est l’histoire de ce partenariat ?
Beamy : Notre vocation chez Beamy est d’être un éditeur de logiciels et de le rester. On place notre expertise sur la solution que l’on développe et la proposition de valeur que l’on adresse à nos clients grands comptes. Cela étant dit, notre solution s’inscrit dans un nouveau marché : celui du SaaS Management Platform, qui est aujourd’hui la catégorie reconnue par Gartner.
Chez Beamy, nous mettons à disposition la liste de toutes les applications SaaS que nous avons découvertes ainsi que les informations de criticité (RGPD, compliance..) comme je vous le disais. Mais, une fois que ces informations sont mises entre les mains du client, qu’est-ce qu’il en fait ? C’est là que très souvent nos clients ont besoin d’une expertise et d’une aide pour mettre en place toutes les recommandations que l’on peut identifier à travers l’outil. L’objectif est donc de travailler main dans la main avec des cabinets de conseil comme Viggo pour délivrer plus de valeur aux clients et que cela devienne quelque chose de très tangible pour eux.
Viggo : Merci Guillaume ! Effectivement, chez Viggo, on a rencontré plusieurs fois la problématique de la gestion du parc applicatif auprès de nos clients : la complexité et la difficulté du maintien dans le temps du référentiel, d’une bonne gestion et d’une bonne gouvernance du parc applicatif. On voit souvent le cas d’un audit du parc applicatif, pour mettre à jour le référentiel, mais cela n’est pas pérenne. Quand on a rencontré Beamy, on a tout de suite beaucoup cru en leur philosophie et leur outil. C’est pour ça qu’on a voulu travailler ensemble, notamment sur un premier projet avec un éditeur de jeux vidéo, pour se former sur l’outil et mieux comprendre toutes les possibilités offertes par Beamy.
Comment s’est passée cette première collaboration avec ce client ?
Viggo : On a commencé par la phase de détection pour comprendre quelles applications étaient effectivement utilisées par les métiers et faire ensuite une comparaison avec le référentiel existant.
Étape 1 → Dès cette première étape, on a pu démontrer que leur référentiel interne était incomplet. Le client avait en effet plus de 3x plus d’applications SaaS que ce qu’ils avaient référencés.
Étape 2 → Ensuite, on a identifié des pistes d’optimisation et on a travaillé sur leur mise en place en lien avec la DSI
Dès cette première expérience, on a pu tirer des enseignements intéressants : même au sein des DSI qui connaissent ce sujet, qui le comprennent et le combattent, le « Shadow IT » n’est pas toujours facile à appréhender.
On sous-estime souvent, tous les impacts qu’il implique. C’est très transverse et ça ne touche pas seulement le responsable de l’application, mais également les utilisateurs, les responsables sécurité, les responsables infra, les responsables des achats (notamment via les licences), ou encore les équipes légales pour les risques de partage d’informations non contrôlés. Ce projet a été assez révélateur : Ouvrir le dialogue, sensibiliser sur les bons choix IT en lien avec la politique de l’entreprise est un nécessaire travail de conduite de changement à entreprendre avec toutes les parties prenantes.
Beamy : La principale valeur ajoutée du partenariat avec Viggo sur ce projet a été l’accompagnement, la gestion de projet, la relation avec le client, mais également les recherches des pistes d’optimisation pour correspondre au mieux aux attentes des entreprises.
Cette expérience a donc été concluante ! Quelles sont les perspectives de ce partenariat ? Comment souhaitez-vous continuer à travailler ensemble ?
Beamy : De notre côté, on croit vraiment en cette collaboration avec Viggo pour délivrer de la valeur aux clients. Nous avons aussi la chance d’avoir une proximité avec les membres de l’équipe Viggo, ce qui nous réconforte dans l’idée que c’est un partenariat qui va s’établir dans la durée, avec une expertise qui leur est propre et surtout une bonne connaissance de notre outil.
Comme l’a dit Marie-Charlotte, il y a déjà eu des projets sur lesquels nous avons collaboré. On apprend de ces expériences-là aussi. C’est un fondement absolument primordial pour une relation de confiance qui dure. De plus, Viggo a la chance d’avoir une relation très personnelle avec les entreprises qu’ils accompagnent.
Enfin Viggo et Beamy sont tous les deux en croissance et vont grandir en taille d’entreprise et en nombre de clients : cela va créer de nouvelles opportunités de collaboration qui seront importantes sur la partie optimisation, sur la partie communication avec les parties prenantes chez le client. Voilà pourquoi on continue et on croit à ce partenariat !
Viggo : Ce n’est pas si simple parce que comme on le disait juste avant, c’est un sujet assez transverse, il faut donc trouver la bonne personne, celle qui a conscience du sujet et qui le comprend. Ça, ce n’est pas toujours évident. Comme le dit Guillaume, on est chacun en train de grandir, donc on apprend aussi beaucoup grâce à ce partenariat. On est convaincus que c’est un sujet central qui va prendre de l’ampleur dans les années à venir, et qui n’est pas forcément visible par les entreprises avec lesquelles nous travaillons. Le besoin en outillage et en accompagnement va se faire de plus en plus grand ! Rien qu’en lisant la presse, on voit bien que c’est un sujet primordial, qui est de plus en plus discuté et est central pour les entreprises aujourd’hui. On n’a pas de doute sur le fait qu’on continuera à travailler ensemble et à renforcer notre partenariat.
Beamy : Je pense qu’il y a aussi un enjeu de taille d’entreprise qui est assez intéressant parce qu’aujourd’hui, l’avantage de travailler avec une structure comme celle de Viggo, c’est l’agilité que cela offre pour s’adapter aux changements et aux spécificités de chacune des entreprises avec lesquelles nous serons amenés à travailler. C’est une chance !
Merci beaucoup à vous deux d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !